La Maison Forte

Bazar de mars

Une journée à explorer ensemble

samedi 19 mars
La Maison forte

Le samedi 19 mars, plongeon au coeur du changement. Ça gratte, ça surprend, ça danse, ça débat, c'est printemps et c'est vivant !

Après quelques semaines de fermeture nous avons rouvert en fanfare avec un nouveau format : Bazar. De 15h à 23h, nous avons déambulé dans tous les espaces de La Maison forte, au plus près de nos recherches et de nos expériences. 

LE RÉSUMÉ DE CETTE JOURNÉE 

C'est par une belle journée de printemps que tous sont arrivés, le soleil en tête. La cour était comme joyeuse. Au dernier moment un cas de conscience nous imposait de faire autrement la fête. Avec Polyphony project nous avons tenté un signe, une mise en lien vers l'Ukraine. Accompagnés de Mathilde Limal, une vingtaine de choristes arrivaient dès 15h pour se joindre à nous. Les autres invités rejoignaient "Le four à pruneaux" pour échanger avec les artistes en résidences à La Maison forte, au cours de ce mois de mars.

D'abord Rouler sa bosse. Trois jeunes designeuses nous ont questionné sur notre rapport à la pente. La pente géographique et symbolique. Comment vit on l'effort, l'inconfort du terrain de vie peu engageant ? Comment en l'affronte, la contourne ? Ici, une forme a retenue leur attention, le fagot. Derrière cet objet anodin, des personnes et des luttes invisibles : les fagoteuses, une  autre façon de faire territoire. Une question en suspend : peut-on habiter la pente ?

Puis Léo Belon, auteur, acteur nous confrontait à ses recherches en cours. Et si habiter était faire famille ? Entre l'humain et l'animal où habite-t-on, dans quel fantasme ou manque vivons-nous ? Derrière l'alibi d'une recherche sur "Boucle d'Or et les trois ours", Léo concluait que l'on n'habite jamais sans faire fraternité.

Enfin l'architecte Antoine Piketty, nous confrontait à une étrange expérience collocasept. Un accident d'abord, sept étudiants se logent temporairement dans un appartement de 50 m2. Deux ans de temporaire pour faire leurs études d'archi dans ces conditions.  Derrière le signe d'une crise du logement, de l'espace que l'on occupe pour vivre dans la pente de nos inconforts, une formidable inventivité, des détournements "Ikéahack" tous azimuts, des fêtes et un mémoire qui dit la force et la puissance du commun, quand les lieux savent l'accueillir.

Parallèlement à ces échanges, dans la cour, nous entendions le chant ukrainien prendre forme. La librairie nous offrait de formidables lectures, un goûter préparé par Claire Brachet. 

En boucle, une puissante programmation vidéo de l'artiste Dominique Koch : Olobion Society. Un voyage au coeur de la pensée de Donna Haraway, et de Maurizio Lazzarato qui travaille à expliquer, décrire comment, pourquoi notre rapport destructeur à l'environnement est l'héritage d'une pensée capitaliste et dominatrice que l'on peut dépasser par l'invention d'un commun. Un film dont on ne sort pas indemne.

17h30 rendez-vous dans la grange pour une connexion avec l'Ukraine. Clairement se pose à cet instant la question du risque d'offrir ce chant à des femmes sous les bombes. C'était le cas, littéralement mais ces femmes avaient traversé la ville de Kiev pour nous entendre car elles n'avaient plus coeur à chanter depuis des mois et face à ce geste maladroit, elles ont retrouvé le coeur à chanter. Vive émotion. Sentiment d'avoir touché quelque chose de rare. Elles nous proposent de nous retrouver et de chanter un chant français cette fois. Habiter donc, faire voisinage autrement.


Alors la soirée commençait dans les caves du château au son de la clarinette de Camille Humeau.

Face à notre impuissance face à ce qui vient, nous nous sommes sentis vivants.

 


Horaires

de 15h à 23h

Infos prix

Entrée réservée aux adhérents
(Adhésion annuelle 5€, sur place ou en ligne.)

Participation aux frais d'organisation de l'événement : en conscience


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