La Maison Forte

Champ magnétique

Première édition de l'événement ciné débat de La Maison forte pour une culture du vivant.

Du vendredi 17 au dimanche 19 septembre 2021.

Trois jours agités, 24h/24 autour d'une question simple : Le vivant !

La gestion de la crise sanitaire (passe et jauge limitée), les perspectives de fin d’été (déferlante 4ème vague, confinement,…?) ne nous permettent pas, cette année encore, de présenter la deuxième édition de Plein champ, les Rencontres cinématographiques de La Maison forte.

Nous devons, à deux mois de l’événement, annuler la manifestation – exercise répété, particulièrement attristant.Néanmoins, nous ne renoncerons pas à mener un débat, à le proposer largement en partage :nous investissons les interstices, les possibles, nous devenons furtifs avec ce Champ magnétique, causerie radiophonique, performances musicales, débats, cuisine et cinéma, autour de la question du vivant.

Décidément nous chercherons à notre place, à notre endroit, à interroger ce nouveau motif catalyseur d’énergies et de pensées en actes (ICI) : Culture(s) du vivant c’est le thème que nous donnerons à ce temps de travail. Où il sera question de (re)penser la place de l’humain dans son environnement naturel et social, et/ou plus modestement (mais c’est bien l’ambition) de poser quelques pensées et pas-de-côté pour arpenter cette nouvelle scène du vivant qui nous appelle et nous oblige. Au changement. assurément.Et aussi : d’en appeler à la culture comme vecteur de mise en action virale de questionnement et de partage des initiatives vives, vivantes, joyeuses ; pour lesquelles le désir de changement noue une force que nous ne mesurons sans doute pas encore tant la pulsion de mort globalisée recouvre toute petite action d’une impuissance ravageuse.En bref, comment des femmes, des hommes, se mobilisent-elles/ils pour défendre le vivant ? Comment leurs témoignages, leurs actions, leurs initiatives changent-ils le monde.Puisque c’est l’hypothèse que nous poserons : chaque petit pas qui rapproche chacun de son désir du vivant change le monde !Il y a tant à faire. Et le temps presse.

Autour de la programmation initialement prévue mais allégée, cette rencontre improvisée amorcera, nous l’espérons, les débats que nous conduirons quand les rencontres cinématographiques “Plein Champ” pourront avoir lieu dans des conditions sereines (printemps 2022 ?).En présentant les décalages de points de vue, les regards croisés, nous chercherons des “parentés alliens” capables de nous aider à travailler un imaginaire nécessaire à construire politiquement et culturellement ce qui vient.

Une façon aussi de prolonger la question du Prix du vivant que La Maison forte a initiée il y a quelques temps (ICI).Ainsi, avec celles et ceux qui souhaitent rejoindre ce mouvement, nous mettrons en perspective une rencontre récurrente, un programme artistique et de recherche dédié à une culture du vivant.

Ces trois journées permettront aussi la production d’actes malins.

Les participant.e.s

Sébastien Mabile

Avocat au barreau de Paris, défenseur de l’environnement, Sébastien Mabile travaille à l’évolution du droit français en faisant passer la question environnementale sous l’angle de l’intérêt général versus les lobbys. Estimer l’impact écologique des braconniers dans les calanques, les conséquences d’une mine d’or sur une rivière amazonienne et travailler à faire condamner TOTAL au titre de devoir de vigilance sont les problématiques qui l’animent.



Fleur Courtois

« Une mer déchaînée de Turner n’analyse pas la sensation du peintre face aux vagues qui le mettraient en péril, mais l’artiste dramatise, par son coup de pinceau, les sensations que contient chaque vague menaçante, en les faisant gronder silencieusement sur son tableau. Son œuvre ne clarifie pas la tempête ; elle la prolonge, la démultiplie, lui répond. »

Docteur en philosophie de l’Université libre de Bruxelles et chargée de recherche au Fonds national de Recherche scientifique de Belgique, enseignante en philosophie dans des écoles supérieures d’art, Fleur Courtois proposera des temps de lecture commentée, des partages philosophiques et sensibles.

Jean-Christophe Cavallin

« C’est aux abords de la nuit que les hommes racontent des histoires. »Le monde change, les désordres climatiques et le sentiment tragique qu’ils suscitent invitent la littérature à sortir de sa réserve.Professeur de littérature et responsable du master « écopoétique et création » à l’Université d’Aix-Marseille, auteur de « Valet noir. Vers une écologie du récit » (Corti, 2021), Jean Christophe Cavallin questionnera la place des imaginaires dans notre rapport au vivant et aux lieux.

Laurent Tixador

Si son sujet n’est pas celui du vivant, son travail est un art du contexte, du process qui dans sa forme et son fonctionnement interroge nos rapports à la mobilité, à l’environnement, aux déchets, à la consommation… Peut-être, en fonction de son humeur, Laurent profitera de ce «  Champ magnétique » pour inaugurer sa chronique radiophonique « Tixador parle aux morts »  avec comme premier invité Descartes.


Henri Devier

Henri Devier est acteur, metteur en scène et directeur de Melkior Théâtre/la gare mondiale à Bergerac.

Avec son personnage de Wilden, Henri invente un homme singe et explore sur humanimalité. Wilden est avant tout un chasseur. Il habite l’espace par effraction. Il ne s’y installe pas. Il engage un processus de capture, une sorte de piège entre hospitalité et hostilité. Une sorte d’« hostitalité ».


Julia Hanadi Al Abed

Attachée à la pratique de l’enregistrement de terrain, Julia Hanadi AL ABED est compositrice de musique concrète, en outre improvisatrice. Son approche intrinsèque de l’écoute en fait une musicienne habitée et saisie d’un rapport intime à la perception spatiale des sons qui l’environnent. Elle aime à dévoiler en voyages électroacoustiques, des paysages sonores encore inouïs. Elle interviendra au gré du vent, des bondissements humains, de l’envol de la tourterelle, ou se laissera emporter par le flot d’un océan lointain …  

Jean-Claude Mensch

Alors que le climat déraille, que les ressources s’épuisent, que les inégalités s’envolent, un village alsacien montre qu’une autre voie est possible. Jean-Claude Mensch est le maire de ce village. Il interviendra à l’issue de la projection de Sacré Village, dimanche 19 septembre, afin d’éclairer les questionnements qui émergeront.


Nathalie Dehan

Fervente défenderesse de la cause animale, investie dans de nombreuses associations, Nathalie Dehan est persuadée que ces enjeux doivent également être pris en charge à un échelon politique. Elle co-fonde en 2016 le Parti Animaliste. Elle est, depuis juin 2020, élue Europe Écologie Les Verts au Conseil de la Métropole de Lyon. Elle défend une alternative végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires, les prisons et les hôpitaux, et la systématisation de formations éthologiques pour tous les professionnels en charge d’animaux.


Alain Ours

Jardinier, acteur, poète, coopérateur de La Maison forte en charge du jardin poïétique, quand Alain prend la parole on sait rarement vers où l’on va mais l’on se retrouve systématiquement connecté au vivant. Carte blanche à un aller simple vers le cosmos.



Emmanuel Aze

Emmanuel Aze est un agriculteur villeneuvois, ex-porte-parole de la confédération paysanne. Sélectionné pour le trophée de la meilleure installation dans la filière de l’arboriculture, Emmanuel Aze espérait que ce concours permettrait de mettre en avant les difficultés de la filière. Auteur du livre Reprendre la Terre aux Machines – Manifeste pour une Autonomie Paysanne et alimentaire, il questionne les conditions réelles de notre souveraineté alimentaire.



Étienne Danchin

Étienne Danchin est directeur de Recherche CNRS émérite, chercheur au Laboratoire Évolution & Diversité Biologique. Son cœur de recherche est l’autoréplication qui est le propre du vivant. Toute reproduction implique le passage d’information entre générations, et contrairement à une idée très répandue, cette information n’est pas uniquement de nature génétique. Peuvent, entre autres, s’ajouter des processus d’apprentissage pouvant conduire à un phénomène culturel. Comment dans les faits nous humains nous situons nous sur la planète terre, versus comment percevons nous notre place dans le monde vivant ?



Les animateurs.trices


Jérôme Descamps

Programmateur cinéma de La Maison forte, il est d’abord réalisateur. Son souci d’éducation à l’image l’amène à fonder et animer « La pellicule ensorcelée », une association pour la production et la diffusion itinérante de films dans le Nord-Est de la France et à présider l’Agence du Court Métrage. Il apporte une attention particulière aux relations entre la production d’un imaginaire cinématographique et son impact social réel.



Nicolas Martin

Journaliste, producteur et animateur de l’émission « La méthode scientifique » sur France Culture, ce passionné de science-fiction, lauréat 2021 du prix du journaliste scientifique de l’AJSPI, il est aussi réalisateur. Au cœur de sa démarche, un souhait de vulgarisation bien sûr, mais, plus encore, la mise en lien entre les phénomènes, la production d’un juste récit, qui ne tire ni du côté de l’angoisse que certains « progrès » nous promettent, ni d’une quelconque fascination. Un regard sur les faits pour ce qu’ils sont et ce qu’ils éclairent. Drôle et exigeant, Nicolas est un « infuseur », si tant est que ce mot existe.



Patrick Figeac

Enseignant, proviseur, enfant du Lot-et-Garonne dont il garde le généreux accent, Patrick est un militant de l’éducation populaire qu’il diffuse principalement sur les ondes des radios libres locales. C’est un militant de l’émancipation, de l’ouverture aux plus jeunes, à ceux qui n’ont pas le droit de parole. Son incroyable talent est d’abord celui de produire une qualité d’écoute.



Christophe Thiébault

Sociologue, essayiste, il dirige le SMAVLOT, syndicat mixte pour l’aménagement de la vallée du Lot. Il porte un regard riche et cultivé sur ce qui fait territoire, écosystème, vivant. Il partage avec envie les conditions sociales et écologiques pour ré-inventer nos territoires.



Claire Brachet

Cheffe pour La sauvagière, autrice, coopératrice de La Maison forte – en charge de la plateforme alimentaire –, Claire animera le débat par ses mots et ses aliments sous forme de performance.  Sa cuisine fondée sur le végétal et le vivant est une question de goût assurément, c’est aussi un débat éthique, politique. Que mange-t-on ? quelle relation entretient-on au vivant dans notre alimentation quand la planète ne suffit plus à produire une nourriture qui coûte plus en calorie carbone que ce qu’elle apporte au corps ? Quelles questions culturelles pose notre alimentation ?



Annabelle Laurent

Journaliste indépendante, elle suit en parallèle une formation à la Coopérative des Tiers-Lieux à Bordeaux, et travaille avec le Théâtre du Roi de Cœur, compagnie de théâtre en milieu rural en Dordogne. Diplômée de Sciences Po Paris en 2010, Annabelle a travaillé pour France Culture, Slate, les Inrockuptibles, pour la société de production de documentaires Découpages, au service Culture/Médias du quotidien 20 Minutes, et pour le magazine et média en ligne Usbek & Rica.


Mathieu Brand

Après 4 ans chez Usbek & Rica, où Mathieu Brand occupait un poste de conférencier, de programmateur et de journaliste, il s’est installé en milieu rural, en Nouvelle-Aquitaine, pour être plus en phase avec ses convictions écologiques et tenter de mettre à profit ses compétences pour un public plus local.

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Gratuit, sur réservation.