La Maison Forte

Fernando Cabral

Danser au fond des jardins à la recherche des âmes perdues.

Printemps 2020

Danseur et chorégraphe Brésilien, Fernando Cabral travaille durant plusieurs années pour des compagnies brésiliennes avant de poursuivre sa formation en Allemagne à la Folkwang Hochschule (attachée au Wuppertal Tanztheater de Pina Bausch), puis d’intégrer la formation Essai au CNDC d’Angers, sous la direction d’Emmanuelle Huynh.

Depuis 2007, il est installé à Paris où il travaille avec Dominique Brun, Ambra Senatore, Benoît Lachambre, Lorena Dozio, Nathalie Collantès et Thierry Bédard… Entre 2008 et 2016, Fernando crée des pièces chorégraphiques et développe son travail artistique au sein de l’Association Bagacera qu’il co-dirige avec Lorena Dozio. En partant du désir de situer sa danse politiquement et historiquement, Fernando entreprend en 2019 un nouveau projet de création, intitulé MATTER. Il expérimente plus particulièrement l'expérience physique des émotions à travers la figure de la chute et/ou la relation charnelle du corps et de la nature.

« (…) La Maison Forte aura certainement pour moi un caractère catalyseur. En me laissant inspirer par sa nature, son activité et son architecture, j’aurai le plaisir de remettre en jeu quelques-uns des procédés et approches du corps en contact avec la nature que j’ai déjà expérimentés, afin de vivre, construire et partager des expériences sensorielles, esthétiques, mais aussi sociales et politiques ».

Sa résidence, initialement prévue en deux temps (15 jours en mars puis 8 jours en juillet ou août), s’est finalement déroulée sur 12 semaines pendant le premier confinement. Une vidéo réalisée dans le jardin a été présentée dans le cadre de l’exposition d’été 2020 de la Maison forte « Nos utopies concrètes ».

>> L'apport de la proposition de Fernando a été essentiel pour nous. Cela nous a permis de considérer que le rapport au vivant ne se joue pas sans un imaginaire et l'on peut dire, sans une forme de spiritualité. Cette expérience passe et se joue dans le corps aussi. Plus avant, et c'est l'expérience des esclaves dont nous parle Fernando, l'imaginaire dont nos sociétés occidentalisées ont hérité est une construction, une réinvention issue d'une culture de prédation et de domination qui impose aujourd'hui un sérieux travail de déconstruction si l'on souhaite réellement travailler à faire autrement.