La Maison Forte

Zoé Riolet, Cédric Laval, Thibaud Tallon et Maxime Crouchez

Faire avec ce qui est, opus #2

Du 2 mai au 15 mai 2022

Après sa première résidence en 2020 associant la comédienne et metteure en scène Asja Nadjar, l’architecte Zoé Riolet revient accompagnée cette fois de trois comparses, Cédric Laval (guitare, chant, piano), Thibaud Tallon (créateur sonore, technicien son) et Maxime Crouchez (écrivain).

Pour Zoé, faire avec ce qui est, c’est s’inspirer du présent, d’un lieu, de ses habitants, de ses ressources… mais aussi faire du lien, construire un récit, proposer une lecture hybride d’un territoire, révéler l’invisible, manifester par la création le “faire ensemble”… cette fois, par une rencontre entre architecture et musique.

En premier lieu, le regard de l’architecte pour identifier les repères paysagers et architecturaux qui façonnent le territoire. Au grès des vagabondages quotidiens, observer et saisir les usages, les appropriations et les interactions auxquels ces lieux invitent leur population. En parallèle, constituer un recueil graphique, fait de croquis, photographies, vidéos et autres relevés de flux, cartographies sensibles, véritables témoins du territoire tant géographique que social.

In fine, cet ensemble a former le socle d’une création musicale dont le rôle a été de souligner l’émotion de l'appréhension de ces lieux, de questionner, plébisciter ou dénoncer l’influence de l’existant sur les vies au quotidien. Architecture et musique, deux médiums qui se nourrissent ici et s'hybrident l’un l’autre de manière à proposer une perception nouvelle de ce qui nous entoure, à révéler ce que nos fonctionnements monotones rendent parfois invisible. 

Le lieu et ce que nos quatre compères y ont observés ont constitué la matière première de leur inspiration. Au final, une performance où, projection et musique se sont mêlées à travers un trio guitare, batterie et vision de l’architecte. Un instant durant lequel se sont croisé photographies, cellules rythmiques minimalistes et nappes sonores contemplatives pour nous rappeler que définitivement, nous habitons un autre espace.