Raymond le Héron

Créé par Olivia Lockhart, architecte. Durant ses études, elle constate que l’eau est absente - invisibilisée - dans les bâtiments ou seulement en cas de fuite. Cette situation a deux conséquences : l’eau n’est pas économisée dans notre manière d’habiter, elle n’est pas non plus optimisée pour l’ensemble de ses potentialités. L’eau réchauffe, elle rafraîchit et le bâtiment peut lui-même capter de la brume pour produire de l’eau. Tout est histoire de courant d’eau et d’air ! Si le courant d’air a tué mamie Gilberte lors de la messe de Noël de 1963, c’est aussi lui qui permet aux oiseaux migrateurs de voyager si longtemps sans s’épuiser.

Olivia a tenté ici un système simple et démontable où plusieurs cadres de bambous reliés par une gouttière permettent de suspendre des toiles qui, humectées, rafraîchissent l’air, protègent du soleil et crée un abri. Avec Raymond le héron, un des animaux qui vit ici près des ressources hydriques, chacun désormais peut s’envoler au cours d’une sieste pour devenir un oiseau migrateur.

Inspiration(s) :

Si l’usage de cette solution est moins pratique qu’un climatiseur, un tel équipement est cent fois plus poétique. Surtout, ce voile nous invite à réfléchir à comment on se lie à notre environnement et comment plus on travaille à faciliter notre confort, plus on s’éloigne et l’on abîme le vivant. Un outil pensé fonction d'un territoire peut devenir un véritable récit.