La Maison Forte

T'inquiète pas, ça va marcher

Une exposition proposée par Laurent Tixador


Une exposition ouverte tous les jeudis de 15h à 20h, et visites accompagnées tous les jeudis à 18h30 et 19h30 et dimanches de Siestes.

Dans un pâturage,
On pourrait facilement croire qu'inscrire une exposition dans une pâture est une manœuvre palliative destinée à montrer des œuvres au sein d'un lieu qui ne dispose pas de salles vouées à l'installation de celles-ci. En fait, pas du tout. C'est plutôt une tentative qui vise à créer une architecture aussi provisoire que l'est une exposition temporaire, une architecture renouvelable et modifiable à volonté, dont les contours collent parfaitement à leur utilisation. C'est un moyen de supprimer une construction au profit d'un espace simplement défini par son utilité du moment, taillé dans une ressource qu'on trouve ici en abondance : du végétal. Un espace qui reviendra à la nature avec autant de facilité qu'il s'en est légèrement éloigné. Enfin, c'est surtout une façon de parler des atouts de la ruralité et des opportunités qu'elle nous propose.

Abordons
Faire salon, c’est croiser des idées, croiser des artistes, des visiteurs, des histoires ancrées dans le réel. Dans une salle d'exposition aux murs invisibles, c'est mêler tout ça à un environnement originel. On n'est pas là pour visiter une exposition, mais plutôt pour la randonner.

Une archive involontaire
Donner de la matière à une archive, c'est explorer, c'est vouloir préserver la mémoire d'un site, c'est collecter dans divers lieux de stockage des objets à la conception énigmatique et dont les motivations sont souvent occultes.

C'est se confronter à une histoire qu'on n'a pas choisie, mais qui s'impose subitement, car elle nous transporte dans une connaissance inconnue.
Enfin, donner de la matière à une archive, c'est chercher et enquêter sur chaque découverte pour exhumer une fonction, une utopie ou un mode de pensée.

Dans cette collection, sont montrés tous les objets sans exception dont le statut incertain les a confrontés à la vie sauvage du stockage dans un atelier. Pour moitié considérés comme des carrières de matériaux ou de pièces mécaniques, mais aussi comme des objets qui paradoxalement ne doivent pas disparaître, scellés avec leurs histoires sous une gangue de poussière.

Toute cette cueillette forme une vitrine qui nous parle de différentes problématiques touchant à la transition écologique. Ce sont les restes d'expériences acquises qui ont créé des données, des résultats bons ou mauvais, et qui ont été, à l'instar d'un équipement scientifique obsolète, les vecteurs d'une nouvelle façon de penser.

Elles ont en commun d'avoir œuvré en leur temps à un monde plus durable et plus juste.